MATHÉMATIQUES ET RÉALITÉ : ÉMILE MEYERSON CONTRE LE PANMATHÉMATISME
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.10800303Keywords:
Mathématiques ; Panmathématisme ; Qualitatif ; Quantitatif ; Réalité.Abstract
La modernité scientifique est consubstantielle à la mathématisation progressive des sciences et de la réalité. L’usage du langage mathématique semble être la voie idéale qui s’offre au savant désireux de rechercher la vérité et d’exprimer avec exactitude, rigueur, simplicité et objectivité la matière de son étude. Le paradigme mathématique, fondé sur l’usage de symboles abstraits et de méthode rigoureuse (la démonstration), tend à l’universalité. Les mathématiques s’universalisent, en raison de l’universalité de leur discours. De Galilée à A. Comte, un nombre notable de savants et de philosophes prônent sans arrêt un panmathématisme. Le panmathématisme est la tendance à faire prévaloir les méthodes mathématiques dans tous les domaines de la connaissance et dans la connaissance de l’univers. Toutefois, É. Meyerson s’insurge contre le panmathématisme ou l’idéal mathématique qui est mis en œuvre dans les sciences expérimentales. L’objectif de ce travail est de montrer qu’au sein de son épistémologie réaliste, la qualité joue un rôle prépondérant dans la science, en ce sens qu’elle nous éclaire sur son but véritable. Au cours de son investigation dans le labyrinthe des phénomènes naturels, le savant s’intéresse, dans un premier temps, à tout ce qui a trait à la qualité de la réalité et dans un second temps, il cherche à la quantifier, en empruntant aux mathématiques leur symbole, nombre, figure et méthode.
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