La “CLEE” des “CLES” une alternative à la production agricole dans le sous-bassin de la haute Comoé au Burkina Faso

Abstract

La gouvernance des ressources en eau est une préoccupation majeure pour les Etats du monde en l’occurrence ceux de l’Afrique subsaharienne. L’accès à l’eau potable, l’usage de l’eau agricole et la pollution des eaux sont autant de problèmes auxquels le monde est confronté. De ce fait, plusieurs institutions nationales et internationales accordent une place de choix à la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Au Burkina Faso, il est mis en place dans le cadre de la politique nationale de gestion en eaux, les sous-bassins de la Haute Comoé des initiatives qui permettent aux communautés de gérer les ressources en eau de manière endogène. Ces initiatives se traduisent par la mise en place des comités locaux de l’eau qui sont considérés comme des maillons de base du cadre institutionnel de la GIRE. Dans cette zone, l’agriculture irriguée constitue une source importante de revenus pour la population. D’où la pression des exploitants agricoles sur les ressources en eau disponibles. Cette étude se veut être une contribution à la gestion des ressources en eau en vue d’améliorer la production agricole à travers la dynamisation des comités locaux de l’eau dans un contexte de changement climatique. Ainsi, l’article s’interroge sur les avantages des Comités Locaux de l’Eau du sous-bassin de la Haute Comoé dans la gestion des ressources en eau et aussi sur les difficultés auxquelles ils font face. La méthodologie repose sur une démarche mixte où nous avons conduit une enquête terrain auprès de 182 usagers agricoles du sous-bassin à travers un questionnaire individuel semi-directif pour la collecte des données et aussi mené des entretiens individuels.