Éducation et allocation du temps des femmes mariées au Maroc
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.10979511Keywords:
budget temps des femmes; éducation; travail marchand; seemingly unrelated regression (SUR); Maroc.Abstract
Au cours des deux dernières décennies, la situation des femmes en termes d’éducation s’est beaucoup améliorée au Maroc. Cependant, ces dernières ne sont pas suffisamment intégrées au marché du travail. Pour mieux comprendre ce dilemme, nous recourons à une approche budget temps permettant d’étudier la relation entre l’éducation des femmes et leur emploi du temps, en particulier le temps alloué aux enfants, aux tâches domestiques et au travail marchand. Pour ce faire, nous faisons appel aux données issues de l’enquête nationale sur l’emploi du temps 2012 conduite par le Haut-ommissariat au plan (HCP). À travers la mobilisation d’un modèle économétrique de type seemingly unrelated regressions (SUR), il ressort qu’à mesure que le niveau d’éducation des femmes, mariées en particulier, augmente, celles-ci réaffectent le temps consacré au travail domestique, à la garde et l’éducation de leurs enfants et au travail marchand. Ainsi, l’éducation des femmes pourrait être considérée comme un facteur de substitution et de réorientation du budget temps de la femme marocaine vers les activités les plus productives (éducation des enfants et travail marchand). Un tel résultat montre que la garde et l’éducation des enfants, considérées comme un investissement dans le capital humain de ces derniers, pourraient bien entrer en concurrence avec la participation des femmes au marché du travail. Ceci pourrait expliquer en partie le faible taux d’activité féminin au Maroc.
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