Crainte de l’IA ou méfiance de l’humain envers soi-même ? : Une autopsie de la peur de l’intelligence artificielle
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.11099879Keywords:
Crainte ; Éthique ; Humain ; Intelligence artificielle ; Insuffisances cognitives ; Méfiance.Abstract
L’intelligence artificielle (IA) ne laisse personne indifférente, universitaire, politique comme citoyen ordinaire. Mais, autant elle suscite de l’espoir, autant elle alimente les inquiétudes. Ses incidences nuisibles sur l’homme sont redoutées. C’est ce qui explique les multiples engagements dans l’élaboration de normes éthiques capables d’encadrer, à la fois la conception des systèmes d’IA et leurs utilisations. Sauf que l’IA ne se conçoit pas toute seule et elle ne s’emploie pas elle-même non plus. L’homme en est le concepteur et l’usager. De ce fait, l’IA ne devrait pas tant faire peur à l’homme. Il apparait opportun de porter un regard attentif sur l’enracinement de la crainte qui alimente ces engagements d’encadrement éthique de l’IA. C’est dans ce sens que ce texte s’est proposé d’examiner l’essence et le fondement de la crainte de l’IA, à travers une approche phénoménologique et critique. Cette analyse révèle que la peur de l’IA est réelle et matériellement fondée, à la fois aux niveaux existentiel et social. Cependant, cette crainte tire sa source de la méfiance de l’homme envers lui-même. Cette méfiance s’alimente, d’une part, de la perspective nuisible des conséquences des égoïsmes naturels de l’être humain et, d’autre part, des insuffisances cognitives intrinsèques et acquises de l’humain lui-même face à l’IA.
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