Analyse et étude du problème de l'inflation dans le contexte du Maroc

Abstract

L'inflation suscite de plus en plus l'intérêt des spécialistes et du grand public, en ce qui concerne ses causes et ses conséquences économiques et sociales. A cette fin, l'objectif de cet article est d'appréhender de manière approfondie la régression, la corrélation et l'analyse descriptive des tendances de l'inflation au Maroc au cours des treize dernières années, et d'identifier les relations potentielles entre l'inflation, les indicateurs monétaires et la croissance économique.

La méthodologie envisagée dans ce travail concerne l'exploitation des données statistiques macroéconomiques sur le taux d'inflation de 2010 à 2023, le taux directeur, le niveau de croissance des crédits bancaires et le taux de croissance économique. Dans le cadre de cette étude, nous procédons à une méthode de régression linéaire simple et à une analyse statistique afin d'identifier la nature des liens entre l'inflation et les autres indicateurs.

Cette analyse met en évidence que l'inflation au Maroc a connu une période de quasi-stabilité, avec un taux ne dépassant pas 2%, et même de déflation pendant la crise de covid-19, à une période post-covid-19 où le taux devient préoccupant, atteignant un chiffre de 6,7% en 2022 et une légère baisse en 2023 (6,3%).Les résultats de la régression linéaire simple entre, d'une part, le taux d'inflation et les indicateurs monétaires, et entre le taux d'inflation et le taux de croissance économique, montrent que l'inflation est dépendante du niveau du crédit bancaire alors que pour les autres indicateurs l'interdépendance reste très faible.   

Il faut cependant souligner que l'inflation et ces ont une relation opaque et cachée, particulièrement avec les variables monétaires, et qu'il existe d'autres paramètres qui influencent l'évolution de l'inflation comme le mécanisme de l'offre et de la demande, le financement du budget de l’Etat et ses dépenses, la sécheresse, les coûts de production et d'importation des biens et services, la diversité des chaînes de distribution, l'émergence de micro-capitalistes dans le secteur agricole, etc.