L'autobiographie et la question de la vraisemblance : Nerval, brouilleur de pistes entre fiction et réalité
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.15516373Keywords:
Autobiographie ; Autofiction ; Nerval ; Interprétation ; Fiction.Abstract
Depuis Philippe Lejeune, l’interrogation sur l’identité de l’auteur, du narrateur et du personnage est devenue un principe fondamental dans l’analyse des récits autobiographiques. L’autobiographie offre une fenêtre sur la manière dont un individu se perçoit lui-même, ainsi que sur sa vision de l’humanité à un instant donné. Contrairement aux récits autobiographiques traditionnels qui se distinguent par la transparence, la mémoire ou la combinaison du personnel avec l’historique, le politique et le social, Gérard de Nerval s’engage dans une écriture fragmentaire, qui délaisse la cohérence chronologique et réaliste. Ce qui caractérise profondément l’écriture nervalienne, c’est ce glissement constant entre la vie et le mythe, le souvenir et l’image, la confession et la fiction. Dès lors, peut-on considérer Nerval comme un précurseur de l’autofiction ? Loin de revendiquer une posture d’auteur "vrai", il crée une forme hybride où le "je" devient simultanément témoin, acteur et fictionnalisateur. Finalement, L’autobiographie nervalienne ne cherche pas à rendre compte du réel de manière objective, mais plutôt à en offrir une lecture symbolique et poétique, où l’intime se mêle à la mythologie et à l’imaginaire.
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