La sémiotique et l’énonciation : quels rapports ?
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.15713627Keywords:
sémiotique, énonciation, subjectivité, discours, texte.Abstract
Le présent article retrace l’évolution de la relation entre la sémiotique et l’énonciation et aborde les différentes conceptions de cette dernière dans la littérature sémiotique.
La relation entre la sémiotique et l’énonciation a profondément évolué. À l’éviction initiale, répond actuellement une présence accrue. En effet, dans un souci d’objectivité, la sémiotique narrative a choisi, dès le départ, de barrer les données énonciatives de son champ de pertinence. Greimas, le fondateur de l’École de Paris, a appelé à une analyse sémiotique, fondée sur l’immanentisme. Le texte doit être considéré en lui-même et pour lui-même abstraction faite de ses conditions d’apparition. Il fallait couper le cordon ombilical liant le discours à son sujet.
Mais, progressivement, l’énonciation va trouver sa place dans l’édifice sémiotique. D’une simple instance présupposée par la présence même de l’énoncé, elle représente, à présent, le foyer de référence à partir duquel tout le discours se construit. Elle n’est plus imposée par une nécessité logique seulement, mais elle est constitutive du discours lui-même. Encore plus, l’énonciation renvoie à une opération métadiscursive. Elle est déterminante de l’existence même du discours. Celui-ci ne peut être conçu indépendamment de l’instance énonçante qui l’oriente et le prend en charge.
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