Facteurs à la base des difficultés d’apprentissage des concepts en chimie organique par les étudiants burundais

Abstract

Cette étude a été menée (i) dans le but de  classifier les concepts de la chimie organique selon leur difficulté et (ii) d’identifier les facteurs à la base des difficultés d’apprentissage de ces concepts en chimie organique par les étudiants burundais. Un questionnaire a été distribué à 136 étudiants du département de Biologie-chimie de l’université du Burundi. Les données collectées ont été analysées avec le logiciel SPSS.

Les résultats obtenus montrent que, en fonction de leur moyenne, les cinq premiers concepts jugés difficiles tel que cela a été ordonné par les étudiants interrogés sont la Stéréoisomérie (2,60), la Géométrie des molécules (2,48), l’Hybridation des orbitales (2,26), les Anhydrides (2,24) et l’Energie d'activation (2,15). Les facteurs dont la corrélation est statistiquement significative avec les concepts difficiles sont l’insuffisance des prérequis (r_p= 0,412, n= 136 ; p <0,001) et le manque d’occasion d’apprendre en groupes en dehors des cours (r_p= -0,177, n = 136 ; p = 0,039). Par contre, les facteurs sexe, niveau d’étude, niveau socioéconomique des parents, connaissances de l’enseignant, le fait d’avoir un syllabus de cours vaste, ancienneté de l’enseignant, effectif des étudiants n’ont pas d’influence sur les difficultés de compréhension des concepts en chimie organique.

Au regard des résultats obtenus, en particulier les variables ayant statistiquement exercé une influence significative sur les difficultés de compréhension des concepts en chimie organique tel qu’exprimé par les étudiants de l’Université du Burundi, l’installation des prérequis en chimie organique s’avère nécessaire au secondaire pour asseoir chez les futurs étudiants des connaissances qui faciliteront leurs apprentissages académiques. L’expérimentation au laboratoire pourrait également faciliter la maîtrise de ces concepts jugés difficiles au secondaire.  De plus, les institutions d’enseignement supérieur devraient dégager un créneau horaire pour permettre aux étudiants de travailler en groupes.