JUSTICE POPULAIRE: ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES POUR MADAGASCAR
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.13822957Keywords:
JUSTICE POPULAIRE, MADAGASCARAbstract
Après la crise politique subie par Madagascar, le taux de la pauvreté ne cesse d’augmenter. Et faute d’emploi, plusieurs Malgaches sont devenus Dahalo/voyou). Face à la persistance et accroissement continue de ces gens, la justice populaire intervient. La justice populaire constitue le juste rendu par la population, dont l’autorité chargée de rendre cette justice revient à elle-même. Elle est pratiquée presque partout dans les différentes régions de Madagascar, aussi bien dans les grandes villes que dans les zones enclavées. Est-il possible d’éradiquer la justice populaire? L’objectif de ce manuscrit est de montrer la perspective et la conséquence de la justice populaire au niveau de la vie quotidienne malgache. A part des observations participatives et la recherche bibliographique, un entretient ont été menée auprès de services concernés. Les résultats montrent que la loi même admet la justice populaire. On parle ici une forme de justice instituée par le « Fokonolona (population à la base)» en l’occurrence les « dina/amende». Le « dina ou amende édicte des mesures que la population concernée juge nécessaire à l’harmonisation de la vie économique et sociale ainsi que de la sécurité en fonction des réalités locales et pour la mise en œuvre de ses attributions essentielles destinées à assurer l’éducation civique des citoyens dans le cadre d’une structure basée sur l’autogestion populaire de la sécurité, pour promouvoir le développement et le progrès social et instaurer une discipline collective de préserver l’ordre et la sécurité publique». La vindicte populaire informelle constitue la justice populaire la plus pratiquée à Madagascar. La justice populaire ou la vindicte populaire est un acte par lequel certains membres de la population voire, l’ensemble de cette population, dans une société donnée se rendent justice eux-mêmes. Pour les défenseurs de droits de l’homme, droits inhérents à la nature humaine, sa pratique est jugée comme un acte banal, barbare et inhumain. La mauvaise gouvernance politique et économique des dirigeants ne fait qu’aggraver la situation socio-économique de la population malgache: la pauvreté. L’Etat doit faire preuve d’une bonne gestion et agir avec éthique afin de regagner cette confiance.
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